15 Kasım 2015 Pazar

Les Elections Législatives en Turquie en Novembre 1, 2015: Le Retour du Gouvernement de l’AKP


Le parti islamo-conservateur, le Parti de la Justice et du Développement (l’AKP) qui gouverne la Turquie depuis 2002, a réussi encore une fois à établir le gouvernement seul après les élections législatives anticipées en novembre 1, 2015. Avec son nouveau chef Monsieur Ahmet Davutoğlu, l’AKP a eu 49,5 % des suffrages et gagné 317 sièges au parlement. Le parti d’opposition le plus fort, le CHP (le Parti Républicain du Peuple) a eu 25,3 % des votes et gagné 134 sièges. Les partis nationalistes; le MHP (le Parti d’Action Nationaliste) et le HDP (le Parti Démocratique des Peuples) ont perdu des votes comparés aux élections législatives de juin 7, 2015. Le MHP a obtenu 40 sièges et devenu le plus petit parti au parlement. Le HDP a gagné 59 sièges et montré que l’opposition kurde n’a pas un problème de seuil électoral maintenant en Turquie.[1] Les élections ont démontré que la politique turque est encore trop volatile car l’AKP a augmenté ses suffrages de 9 % seulement dans 5 mois. Il faut qu’on explique ce changement rapide des électeurs turcs par leurs attitudes générales de voter.

Les partis d’opposition ne seront pas capables de former un gouvernement leurs mêmes:
Les élections de 7 juin 2015 ont montré aux électeurs turcs que les partis d’opposition (le CHP, le HDP et le MHP) ne peuvent pas former un gouvernement de coalition qui aurait la possibilité de réaliser l’esprit des démonstrations de Gezi en 2013 où les jeunes venant des partis différents de la Turquie ont protesté le gouvernement de l’AKP pour les droits d’environnement et les actes autoritaires de Monsieur Erdoğan. Monsieur Devlet Bahçeli, le chef de MHP, a assuré qu’il ne va pas engager en coalition avec le HDP autrement dit qu’il a sauvé l’AKP d’une crise politique. Monsieur Kemal Kılıçdaroğlu, le chef de CHP, n’a pas pu convaincre les autres partis politiques pour cette coalition des partis d’opposition. Monsieur Selahattin Demirtaş, le chef de HDP, n’a pas montré assez d’efforts pour embrasser les autres parts de la société. Dans ce cas, ce n’est pas une surprise que les électeurs ont choisi l’AKP pour la stabilité.

Les actes terroristes de DAECH et PKK servaient à l’AKP:
Entre le 7 juin et 1 novembre, la Turquie est entrée dans un tunnel de l’horreur grâce aux actes terroristes de DAECH (l’Etat Islamique) et PKK. Monsieur Erdoğan, avec une stratégie d’administration de perception rusée, avait utilisé ces actes terroristes pour motiver les électeurs à voter pour l’AKP au nom de la stabilité.

L’AKP représente l’état turc:
On doit aussi dire que l’AKP représente l’état turc grâce à son pouvoir dans le pays depuis 2002. Même si les élections législatives étaient parfaitement libres, Erdoğan et Davutoğlu ont utilisé leur puissance pour gagner plus de suffrages pour leur parti.

Transition en système présidentiel est encore difficile:
Même si l’AKP et le Président de la République Monsieur Recep Tayyip Erdoğan ont gagné la majorité au parlement, le plan d’Erdoğan qui a l’intention de transformer le système politique turc en le système présidentiel est encore difficile. La constitution turque de 1982 envisage une majorité qualifiée de 2/3 (367 sièges) pour modifier la constitution mais l’AKP seulement possède 317 sièges dans le parlement. C’est pourquoi, la Turquie va probablement transformer en système semi-présidentielle comme la France dans les années prochaines et le Président et le Premier Ministre vont apprendre à s’habituer à la cohabitation.

Le cinquième parti:
Considérant la situation désespérée des partis d’opposition en Turquie, on peut dire que pour renverser le gouvernement de l’AKP, on a besoin d’un cinquième parti qui peut passer le seuil électoral. Ce parti doit être libéral et situé au centre pour acquérir les suffrages de gauche et de droit en même temps. Le mouvement islamique de Fethullah Gülen peut être une manivelle pour ce parti afin de parvenir aux électeurs conservatives.
Dr. Ozan ÖRMECİ

[1] La Turquie a un barrage d’élection nationale de 10 % dans les élections législatives.

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